Je ne suis pas doué de mes mots mais il faut bien que je transmette d’une façon comme d’une autre ce que je ressens pour toi, jolie Kaerae. D’habitude je n’ai pas de mal à m’exprimer, mais aujourd’hui ma main tremble alors que je t’écris ces quelques lignes.

Nous ne nous sommes jamais parlé, seulement souvent croisé dans la romantique ville que devient Babylon lorsque mes pas croisent les tiens. Je t’ai tout de suite remarqué, toi et tes courts cheveux qui me rappellent le printemps par leur couleur et peut être leur odeur. Lorsque mes yeux tombent sur les traits fins de ton visage mon coeur se serre, encore plus lorsque ton angélique sourire se dessine sur tes lèvres. J’aimerais tellement qu’il me soit destiné mais je n’ose pas m’en approcher. J’ai essayé pourtant, mais je finis toujours par me figer à quelques mètres de toi. Pourtant le courage ne me manque pas, mais cette fois on dirait qu’il a fait ses valises me laissant seul face à toi. Et je me sens si infime à côté de la joie et du bonheur que tu irradies que je préfères m’éclipser, profitant d’un peu plus loin de ta présence réconfortante.

Mais aujourd’hui j’ai décidé de me lancer, de faire un premier pas. Il parait que c’est le plus dur mais j’ai l’impression que les suivants le seront tout autant. En cette fête où l’amour est à l’honneur, permets-moi de t’offrir, non pas mon identité, mais seulement un présent qui j’espère sera à ton goût. Peut être prendras-tu autant de plaisir à le déguster que moi à te le préparer ? Cette idée un peu étrange je te l’accorde me ravit car je sais que ma cuisine peut transmettre ce que mes mots n’arrivent pas à traduire.